Est-ce que parce qu’ai un enfant et que j’ai repris les études que le sujet m’interpelle. Je ne sais pas. Un mélange des deux, en plus du fait de travailler dans un centre de formation ou ‘innovation’, ‘nouveau’ sont des mots que j’entends régulièrement.
Comment apprend on ? Apprend on de la même façon à tout âge ?
J’approche doucement de l’âge où je serais un senior et j’essaye de trouver le moyen le plus efficace.
Question : faut-il un spécialiste d’une question pour enseigner ?
https://blogs.mediapart.fr/edition/education-en-pratiques/article/290613/joseph-jacotot-un-maitre-ignorant-dune-etonnante-actualite
La classe inversé ? http://alireailleurs.tumblr.com/post/132073630296/la-classe-invers%C3%A9e-risque-de-renforcer-les
Montessori ?
Cécile Alvarez à Gennevilliers
Lur sur https://www.facebook.com/mcgenou?fref=ts
Jacotot est en 1818 un professeur français émigré aux Pays-Bas. Ses étudiants hollandais veulent apprendre le français, mais lui ne connaît pas le hollandais. Il ne dispose que d’une version bilingue du Télémaque de Fénelon et se résout à leur demander d’apprendre le français en s’aidant de la traduction. Au bout d’un certain temps, il leur demande de raconter en français ce qu’ils pensent de ce qu’ils ont lu. Il s’attend à une catastrophe. Or, il est très surpris par la qualité de leurs travaux et tire de l’expérience deux leçons essentielles. La première est celle de la dissociation entre la volonté du maître et l’exercice de l’intelligence de l’élève. Si ces étudiants hollandais ont compris le fonctionnement des phrases françaises uniquement en lisant des phrases françaises, cela signifie qu’ils n’ont pas eu besoin des explications du maître pour comprendre quelque chose. L’égalité des intelligences veut d’abord dire ceci : il y a une autonomie absolument irréductible du travail d’une intelligence que l’on peut mettre en évidence par cette expérience de hasard qui a séparé complètement l’exercice du maître de l’exercice de l’élève. L’idéologie pédagogique normale est de croire que l’élève apprend ce que le maître lui enseigne. L’expérience de Jacotot permet, elle, de penser que le processus d’apprentissage n’est pas un processus de remplacement de l’ignorance de l’élève par le savoir du maître, mais de développement du savoir de l’élève lui-même. Il y a d’abord un travail autonome de l’intelligence, et ce travail va de savoir à savoir et non d’ignorance à savoir. L’égalité des intelligences qu’il professera à partir de là veut d’abord dire ceci : pour que l’apprentissage soit possible, il faut que l’intelligence employée par l’élève soit la même que celle du maître.
Réf : la maître ignorant.
http://www.cairn.info/revue-le-telemaque-2005-1-page-21.htm