Sur Facebook j’ai lu un commentaire qui m’a un peu agacé. Impossible de retrouver, je pense que ça a été effacé depuis ou qu’il a disparu dans les limbes de Facebook.
Bref, ça disait un truc du genre « enfin autre chose que de la soul pour musée ».
C’est agaçant car ça rejoint cette espèce de mode qui consiste à ajouter le mot vintage dès qu’on parle de soul ou funk.
On attend une espèce d’innovation de ces musiques alors que la créativité de la musique afro-américaine est immense.
Quand on pense à la différence de son, de production entre la fin des années 60 et le début des années 70, à ce qui s’est passé en 10 ans, à l’arrivée du disco, des synthés, à tous ces mélanges sur différentes continents. Le hip hop, la house… et tant d’autres.
On refuse quelque part à cette musique de devenir classique, dans le sens où il serait acquis que cette musique, même si populaire (et c’est péjoratif presque face à des musiques qui seraient savantes), est un apport majeur dans l’histoire de la musique.
Un groupe a envie de jouer les morceaux de James comme James ? Et alors ? Déjà faudrait qu’il arrive ledit groupe à retrouver cette énergie. La guitare de Sex Machine, je pense que y’a des musiciens qui peuvent la travailler longtemps sans arriver à choper le truc.
Ce qui m’a fait bondir, c’est que la personne qui a écrit cette phrase, que j’ai lu, est censé être journaliste Et spécialisé. C’est un peu scier la branche sur laquelle on est assis du coup.
Et si la musique entre au musée et c’est le cas avec l’expo Black Musique qui va bientôt être accessible à la Cite de la Musique, c’est vraiment top. Au même titre que le jazz, le rock et d’autres.
Qu’on trouve la production soul/funk actuelle moyenne est une chose.
La course à la nouveauté et à l’innovation en est une autre.
Et je rajouterais un truc, on dit que l’histoire est écrite par les classes dominantes… Ce n’est donc pas parce que Le Monde use et abuse de vintage soul que c’est bien. C’est juste dû au fait que le journaliste musical employé par le journal pense ça.