A un récent dîner, un ami nous faisait part de son enthousiasme à propos de Deezer, ce service lui proposant des morceaux dont le choix, à son avis, était très pertinent. Ce à quoi je répondis, comme à mon habitude, que les soi-disant algorithmes n’était que l’intelligence et le savoir collectés auprès des utilisateurs à qui on a survendu la coolitude de faire des playlist. (Et donc d’être un peu mélomane, dj, « connoisseur »). Bref, en fait c’est juste que plusieurs personnes ayant écouté ce titre, ont écouté un autre titre après.
Bref, mon esprit chagrin habituel sur le fait qu’on nous vole notre savoir (durement acquis après des années de fouille musicale) pour mieux nous le revendre à 7,99 par mois.
(Et je suis pas mécontente de savoir que des chercheurs travaillent sur la question des pronétaires que nous sommes)
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Surtout que l’après midi même, youtube avait persisté à me mettre du Isley Brother en boucle. Et pas du tout « intelligent » car j’avais déjà remarqué le phénomène la semaine dernière. Le fait d’écouter « Beetwen the sheets » embrayait sur une tournée des frangins.
Tu aimes les Isley Brothers ? Tu aimeras sans doute n’écouter que du Isley Brother pendant 2 heures. (Tentez l’expérience d’ailleurs !)
Deux points de vue donc.
C’est pourquoi je suis très contente de savoir que Dominique Cardon était récemment de passage au tank pour une conférence autour de son livre qui parle d’algorithme et big data :
http://www.seuil.com/livre-9782021279962.htm
Père Noël, si tu me lis, tu sais quoi m’apporter.
Ps : Je découvre qu’Antonio Casilli a mis les slides de sa conf à disposition sur son site http://www.casilli.fr/2015/10/14/seminaire-ecnehess-a-casilli-et-s-broca-digital-labor-et-capitalisme-numerique-2-nov-2015-17h/
Mise à jour 20 janvier 2018 :
Les algorithmes de recommandation musicale et l’autonomie de l’auditeur. Une analyse quantitative d’un panel d’utilisateurs de streaming >> par là