Time moves slow
When you can’t have a thing
Time moves slow
When you’re lost in the dream
Time moves slow
When you wait by the phone
And the time moves slow
When you’re all alone
Musique et parole : BadBadNotGood feat Samuel T. Herring – Time Moves Slow
Vidéo : Footage from the french new wave classic ‘Breathless,’ by Jean-Luc Godard. Unofficial Music Video.
« Je savais bien comment j’étais faite, et j’étais consciente de la matérialité brute de mon corps, mais pendant une grande partie de ma vie, je ne lui avais guère accordé d’importance. J’avais grandi avec les vilains vêtements cousus par ma mère, en n’ayant qu’une paire de chaussures à la fois et ne me maquillant qu’en de rares occasions. Ces dernières années, j’avais commencé à m’intéresser aux modes et à former mon goût sous la houlette d’Adèle, et à présent je trouvais amusant de me faire une beauté. Mais il m’arrivait parfois – surtout lorsque j’avais soigné mon apparence non seulement pour faire bonne impression en général, mais pour un homme en particulier – de trouver cette cuisine (c’était le mot) quelque peu ridicule. Tous ces efforts et ce temps passé à me camoufler alors que j’aurais pu faire autre chose ! Les couleurs qui me vont bien et celles qui ne me vont pas, les modèles qui m’amincissent et ceux qui me grossissent, la coupe qui me met en valeur et celle qui me dévalorise. Des préparatifs longs et coûteux me réduisant à être comme une table dressée pour l’appétit sexuel du mâle, comme un plat bien cuisiné pour que l’eau lui vienne à la bouche. Et puis l’angoisse de ne pas y arriver, de ne pas paraître belle, de ne pas être parvenue à cacher avec habileté la vulgarité de la chair, avec ses humeurs, ses odeurs et difformités. »
De ma fenêtre, je vois notre jardin
Dévasté
Où sont les fleurs, les arbres et les forêts ?
J’ai le blues du béton, du bitume, du macadam,
Froid et sans âme.
Main dans la main, âmes sœurs cœurs chauds
Nos pas étaient légers, nos
réveils tôt,
tendres et toastés.
Le Temps d’attente trop long pour tomber l’un dans l’autre…
De nos mots simples, ton sur ton
Voix timbrée, soufflée de la quarte à la huitième,
Jusqu’à cette épreuve qui nous ne laisserait pas indemnes
Dans cette course symphonique
En plein mouvement,
Les musiciens ont petit à petit,
quitté la scène…
Cacophonie, assourdissante…
Mes oreilles saignent de tes mots
Qui giflent un violent Larsen
Âmes en peine,
Polyphonie de désaccords,
Peu importe
Aucun de nous, Je te promets,
N’aura raison ou tort.