Les deux autres éléments que fusionne le quintet se retrouvent dans la section rythmique. Elle file comme une rivière, emportant avec son courant puissant, les deux solistes dans ses méandres groovy. Le bassiste, Ouriel Ellert est brillant, tant dans ses grooves que dans ses chorus et déconcerte par son aisance. William Carosella, le clavier, semble, quant à lui, avoir acquis une telle maturité musicale qu’il peut se permettre toutes les expérimentations sonores et rythmiques, qu’il maitrise aisément. Puis le batteur, Bruno Guibault, comme une charnière entre basse et clavier, articule la section avec talent.
Et le feu alors ? Eh bien, aussi étonnant que cela puisse paraitre, le feu nait de la rivière. Quand la section s’emballe et emporte avec elle les solistes consentants, le public assiste à une explosion volcanique qui enflamme la salle déjà bien réchauffée et transforme le cours d’eau puissant en une rivière de groove en fusion.