W : Quand on écoute votre discographie il y a une réelle évolution d’un style plus soul, très dépouillé vers un son plus lourd et plus électro. C’est important pour vous ne pas vous cantonner dans un style particulier ?
K. DeBoer : Oui je pense que tu ne peux pas toujours jouer la même musique pendant dix ans. Il y a une évolution sonore naturelle, on essaye de trouver d’autres voies afin de mieux comprendre la musique et on travaille aussi de mieux en mieux en studio. Avec DJ Modest et ses samples, on a une infinité de sons que l’on peut manipuler, Ricky peux jouer de la basse et de la guitare avec des effets en veux tu en voilà et je joue également de la basse en concert maintenant. Tout ça fait que l'on a plus de libertés, plus d'options. Avec Rollerchain, on voulait faire un véritable album studio, avec plus d'effets. Pour le jouer live, on a du l'adapter afin de conserver l'esprit du disque.
W : J’ai lu que lors d’un live vous aviez expérimenté des nouveaux titres, est-ce une pratique habituelle ?
K. DeBoer : Oui, c’est quelque chose que nous aimons particulièrement. Nous l’avions fait lors de ce live parce que certains de nos concerts avaient été annulés à cause de la crise qui frappe la Grèce actuellement. On était boqué à Sofia durant cinq jours, on avait du temps alors on a écrit des nouveaux titres pour ce concert. Il y a un titre par exemple que l'on a enregistré dans la chambre où Tim samplait des chants d’oiseaux à la fenêtre que vous pouvez trouver sur la version digitale.